Institut Universitaire Elie Wiesel

Le Juif fait l’objet d’un fantasme éternel, c’est un fait, et suscite une forme spéciale de haine séculaire.  On a moins évoqué cette fascination que l’on peut désigner comme « philosémitisme » (terme qu’il s’agira d’analyser) d’idéalisation poignante. Cela renvoie a contrario à l’énigme posée à la fin du XIXe siècle par Mark Twain, grand admirateur du monde juif, de sa pérennité sans égale. Outre la référence aux textes et à l’histoire, le recours à la dimension inconsciente, via les « diagnostics » dont l’antisémite a fait l’objet en psychanalyse, apparaît indispensable pour se confronter au réel de cette « passion triste ». Résistance à la Loi. Mais aussi à cet « amour du judaïsme » chez ceux qui n’en sont pas originaires.