Institut Universitaire Elie Wiesel

Ce cours présentera la littérature hébraïque moderne de son émergence au 18^ème siècle à nos jours. La littérature pionnière de la Haskala constituait une voix majeure du mouvement. Elle avait pour objectif d’encourager les Juifs à s’ouvrir sur la société et le savoir de l’époque. Mais la pauvreté de l’hébreu, l’absence de modèles littéraires... représentaient des obstacles importants. Nous signalerons les moyens mis en œuvre pour les surmonter.

L’émergence du mouvement de la Tehiyah au tournant du 20^ème siècle en Europe de l’Est a modifié le langage, enrichi la thématique et créé un personnage : une langue «parlée», des thèmes tels que l’Aliah et un personnage «déraciné»  qui oscille entre le monde juif et la société européenne.

            Nous examinerons les innovations littéraires du courant moderniste à partir des œuvres d’Amos Oz et d’A.B. Yehoshua. Oz bouscule les limites de l’autobiographie ; malgré le peu de crédibilité de son récit, nous le lisons avec plaisir. Dans M. Mani, un roman composé de cinq conversations, Yehoshua omet intentionnellement les propos d’un des deux locuteurs, nous obligeant ainsi à les reconstituer. Nous nous arrêterons également sur l’apport de Shabtaï et de Grossman à la littérature moderne.

            La littérature postmoderne défie le modernisme : son langage simplifié, et ses thèmes épousent la vie actuelle : parents célibataires, maternité et sexualité de nos jours… Elle accorde une place à une pluralité de voix, femmes, orientaux, arabes, et pose la question de leurs identités.