Institut Universitaire Elie Wiesel

Le cours veut être une traversée dans une des œuvres majeures de la pensée juive du XXe siècle, lues aujourd’hui encore tant en Israël qu’en Europe et aux USA.

Né en 1878 dans la Vienne fin de siècle, élevé à Lemberg, Buber fut très tôt une des étoiles du judaïsme allemand puis européen. Un des artisans de la renaissance juive sous Weimar, il enseigne à Francfort, au Lehrhaus comme à l’université et dirige la revue Der Jude le forum de l’intelligentsia juive du temps. Puis il sera l’âme de la résistance spirituelle au nazisme avant de rejoindre l’université hébraïque de Jérusalem en 1938. Il partage alors la vie du yichouv, et la gestation apocalyptique de Etat d’Israël, dont il sera l’un des plus exigeants citoyens habitant Jérusalem jusqu’à sa mort en 1965.

Après la seconde guerre, ses voyages aux USA et ses multiples séjours en Europe le montre un artisan résolu de la réconciliation avec les Chrétiens et avec les Allemands. Ce n’est nullement un hasard si l’année de sa mort est celle de la parution de nostra aetate et de l’établissement des relations diplomatiques entre Israël et la jeune République Fédérale d’Allemagne.

Quatre séances:

1. Sionisme et mystique
2. Philosophie et anthropologie autour de Je et Tu
3. Traduire la Bible : de Mendelssohn à Buber Rosenzweig.
4. Penser et réaliser un étt juif au Moyen Orient au XXe siècle.

Bibliographie

• Les contes de rabbi Nachman (Stock),
• Je et Tu (Aubier) Une nouvelle traduction de la Bible (Bayard),
• Deux types de foi : foi juive et foi chrétienne (Le Cerf).
• Maurice Ruben Hayoun, Martin Buber. Une introduction (Pocket 2013).