Institut Universitaire Elie Wiesel

Le 9 rue Guy Patin, fragments d'histoire juive

Description: 
LE 9 RUE GUY PATIN, FRAGMENTS D’HISTOIRE JUIVE
Initié et coordonné par Esther Leneman, ce colloque est organisé par l’Institut Élie Wiesel avec le soutien de l’ECUJE, de la Fondation du Judaïsme français.

Il est un bel immeuble haussmannien qui, derrière sa façade anonyme, a longtemps incarné la solidarité juive. Situé entre la gare du Nord et le carrefour des Bd Barbès et Rochechouart, dans une rue étroite et tranquille, le 9 rue Guy Patin a servi de refuge à toute la misère du XXe siècle.

Construit par la baronne Adélaïde de Rothschild en 1899 pour accueillir des jeunes femmes juives « indigentes », le foyer de la rue Guy Patin, dit le « Toit familial », a abrité des enfants orphelins pendant la Deuxième Guerre mondiale, des intellectuels et artistes survivants de la Shoah juste après, et enfin, jusqu’à sa fermeture en 2000, de jeunes juifs étrangers venus étudier à Paris.

Étrangement, son histoire n’a jamais fait l’objet d’un récit complet, retraçant les différents chapitres de son activité, de sa création à sa disparition. Le colloque « Le 9 rue Guy Patin, fragments d’histoire juive » est donc totalement inédit. Pour la première fois, il réunira témoins et historiens pour retracer la vie d’un immeuble qui témoigne d’un siècle de présence juive à Paris.

 

Initié et coordonné par Esther Leneman, ce colloque est organisé par l'Institut Élie Wiesel avec le soutien de lECUJE et de la Fondation du Judaïsme français

 

Programme

14h Ouverture solennelle avec Mme Laurence PATRICE,

Adjointe à la Maire de Paris, en charge de la mémoire et du monde combattant; Déléguée à la Culture et au Patrimoine à la Mairie du Xème arrondissement

 

14h30 Première séance :

Le Toit familial, le foyer pour jeunes filles 1904-1940

Ouvert en 1904, dans un bâtiment donné au Comité de Bienfaisance par la baronne Adélaïde de Rothschild, le Toit familial accueille des jeunes femmes juives en difficultés qui y apprennent un métier.

Qui sont ses pensionnaires ? Comment fonctionne-t-il ? Les rares documents conservés donnent un aperçu de la façon dont la communauté juive tentait de répondre à la pauvreté qui frappait une partie de ses membres.

Portrait d’Adélaïde de Rothschild (1853-1935) — la fondatrice du « Toit familial ». Comme son époux, le baron Edmond de Rothschild, Adélaïde de Rothschild a consacré une grande partie de ses activités à la philanthropie, principalement autour du sort des femmes et enfants juifs.

Selon la presse et la littérature de l’époque, l’une des préoccupations majeures de la communauté à la fin du XIXe siècle est la « traite des Blanches ». Le Toit familial joue-t-il un rôle dans ce contexte ?

Intervenantes : Céline Leglaive-Perani, Chloé Sivy.

Lectures: Anne-Fanny Kessler

Fil rouge : Marie Aboulker

 

15h30 Deuxième séance : La guerre : le foyer pour enfants 1941-1943

Réquisitionné par les autorités d’occupation, la gestion du Toit familial est confiée à l’UGIF. Il devient un foyer pour enfants juifs orphelins. Une plaque a été posée sur la façade de l’immeuble à la mémoire des enfants déportés en 1943.

Intervenantes : Françoise Bottois, Katy Hazan,

Lecture: Anne-Fanny Kessler

Fil rouge: Marie Aboulker

 

16h Troisième séance : Laprès-guerre : le phalanstère yiddish 1946-1952

Dans l’immédiat après-guerre, le 9 rue Guy Patin abrite des écrivains, journalistes et artistes yiddish, survivants de la Shoah réfugiés à Paris. Ils en avaient fait un centre de vie culturelle et artistique, dont il ne reste quasiment aucune trace. Rachel Ertel, qui y a vécu enfant, a décrit ce « phalanstère yiddish » dans « les Temps modernes ».

En 1952, le Comité de Bienfaisance Israélite de Paris (devenu ensuite Fondation Casip-Cojasor), présidé alors par Alain de Rothschild, décide de transformer le Toit familial de la rue Guy Patin, en un foyer pour des étudiants, essentiellement venus d'Afrique du Nord.

Intervenants : Malena Chinski, Rachel Ertel (entretien enregistré), Yitshok Niborski, Constance Pâris de Bollardière

Lecture: Anne-Fanny Kessler

Fil rouge: Marie Aboulker

 

17h Pause café

 

17h15 : Quatrième séance : Le Guy Patin étudiant 1954-2000

En 1954, le 9 rue Guy Patin devient un foyer pour jeunes juifs étrangers venus faire leurs études à Paris. Pendant près d’un demi-siècle, ce sera un des centres de la vie intellectuelle et spirituelle de la jeunesse juive dans la capitale.

Intervenants : David Guidici, Katy Hazan, Anthony Rudolf, Daniel Sibony, Igal Tangy (par Zoom), Bernard Toubia, Rabbin David Touboul (sous réserve), Gad Ibgui

Fil rouge: Marie Aboulker

 

18h30 : Clôture du colloque par Franklin Rausky, Doyen de l’Institut Elie Wiesel

 

Informations complémentaires: 

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Date(s): 
Dimanche, 27 Novembre, 2022 - 14:00
Référence:
COL22-1
Prix: 
13,00 €
Prix étudiant: 
9,00 €