Institut Universitaire Elie Wiesel

Construire et déconstruire les frontières

Une identité est faite de frontières, qu'elles soient de murs ou de verre ; si elles sont indispensables, elles ne font que fluctuer et se déplacer, dans la vie d'un individu ou de celle d'un peuple, au gré de la maturation et des contextes historiques.

Il n'est pas possible de réduire le judaïsme ancien, qui s'étale sur un millénaire. En explorant plusieurs thématiques fondamentales à la construction de l'identité, nous montrerons les évolutions, loin d'être linéaires, et l'incroyable diversité d'un judaïsme en perpétuels mouvement

I/ Le judaïsme et la terre

La relation entre le judaïsme et la terre d'Israël est loin d'être évidente : l'affirmation progressive d'une théologie a du prendre en compte les vicissitudes de l'histoire : terre conquise, terre perdue, terre souillée, terre rêvée... Nous sommes héritiers de cette complexité, qui donne aussi sa richesse à la pensée juive

II/ Le judaïsme et l'Autre

Il n'y a pas de « Nous » sans l' « Autre », qui délimite ce que nous sommes, ce que nous voulons être et ce que l'on rejette ; mais la frontière est fluctuante, parce que l' « Autre » est toujours parmi nous, comme à la fois un danger et une chance, et l'histoire, là encore, a obligé une réévaluation permanente de ce rapport de conflit/altérité

III/ Le judaïsme et les femmes

A l'heure de la revanche du féminisme, il est tentant de rejeter la faute d'une domination machiste aux religions, et notamment aux textes de la Création biblique. Pourtant la place et le statut des femmes dans le judaïsme ancien sont beaucoup plus intéressants que tous les a priori, et révèlent une richesse d'interprétation pour notre époque

IV/ Le judaïsme et la Loi

Qu'est-ce qu'un juif dans les temps bibliques ? A quoi croit-il, que pratique-t-il ? Ces questions apparemment simples cachent des réponses d'une grande complexité, au point que beaucoup de spécialistes évoquent « les judaïsmes » pour en parler