Institut Universitaire Elie Wiesel

Hanna Arendt, un film de Margarethe Von Trotta

 

Synopsis

1961
La philosophe juive allemande Hannah Arendt est envoyée à Jérusalem par le New Yorker pour couvrir le procès d’Adolf Eichmann, responsable de la déportation de millions de juifs.
Les articles qu’elle publie et sa théorie de “La banalité du mal” déclenchent une controverse sans précédent.
Son obstination et l’exigence de sa pensée se heurtent à l’incompréhension de ses proches et provoquent son isolement.

Interview de Margarethe Von Trotta sur Akadem : http://www.akadem.org/magazine/2012-2013/hannah-arendt-avec-margarethe-v...

"Margarethe Von TROTTA vient de réaliser un film très important sur HANNAH ARENDT qu’il est du devoir de tout Juif d’aller voir. Premièrement, c’est un très beau film ; Barbra SUKOVA, l’actrice qui interprète Hannah est très belle et joue à la perfection cet épisode dramatique de sa vie.

Hannah, juive allemande, étudiante en philosophie chez le grand philosophe Martin Heideger, quitte l’Allemagne pour la France au début des persécutions, mais en 1940, elle est internée au camp de GURS, d’où elle réussit à sortir pour rejoindre les USA . Professeur de philosophie et journaliste  au New Yorker, elle est envoyée par ce journal à Jérusalem pour couvrir le procès Eichmannn.

Le film retransmet l’intégralité du procès en images d’archives. Hannah vit ce procès en philosophe, tentant d’analyser la personnalité d’Eichmann et l’étendue de sa responsabilité. Elle en déduit «la banalité du mal » dans cette déshumanisation qu’a été la période hitlérienne.

De retour à New York, la publication de son article fait scandale et lui met à dos la communauté juive américaine, mais aussi tout Israël et tous ses plus chers amis. Elle vit alors dans une solitude effrayante, avec la douleur d’être incomprise (interprétation magnifique), mais sa détermination et ses explications,  en particulier auprès des jeunes étudiants, mettent en lumière  combien il est facile, dans un régime totalitaire, de perdre son humanité – c'est-à-dire, la faculté de penser et donc de distinguer le bien du mal, le beau du laid, le juste de l’injuste, le vrai du faux, dès que l’on s’inféode à une idéologie extrémiste.

On sort de cette représentation plein de questionnements et alertés sur le degré de vigilance à maintenir pour que ces temps soient à jamais révolus." Michèle Chiche