Institut Universitaire Elie Wiesel

Conférence de la Chaire Solidarité Judaïsme et Action Sociale

Enseignant: 
Année universitaire: 
2015/2016
Modalités: 
Description: 

Objectif de la Chaire : Solidarité, Judaïsme et Action Sociale

Présenter au grand public et à la société civile les idées-clefs de la pensée juive et une observation attentive des faits de civilisation dans le domaine de l’action sociale, la solidarité, l’économie, la famille, les nouvelles générations, l’éducation, la médecine, l’éthique, le droit, la culture ; dans la perspective d’une rencontre créatrice, originale et féconde entre l’éthique juive et les questionnements du monde contemporain.
L’activité de la chaire s’adresse sans aucune exclusive au grand public et à la société civile, aux citoyens de toutes convictions et confessions, désireux d’engager un dialogue entre le judaïsme et la cité.
La chaire accueille tout particulièrement les acteurs de la vie associative et les intervenants de l’action sociale, éducative, culturelle, médicale, psychologique et juridique.
C’est dans le cadre de cette nouvelle structure que seront organisées six conférences dispensées par le Grand Rabbin Gilles Bernheim ainsi que cinq soirées de conférences-débats d’éthique publique et un colloque annuel.

Conférences

1. Thème : Lundi 23 Novembre 2015 de 19h30 à 21h30

Aujourd’hui quel sens donner au travail ?  Approche talmudique, approche contemporaine.

    Donner un sens au travail ? Ne faut-il pas d’abord donner sens à la vie, car si la vie a un sens, le travail en a un aussi. Mais cela suppose le problème résolu. Peut-on au contraire espérer donner un sens au travail pour donner un sens à la vie ? Le travail est-il l’englobant de la vie ou englobé par la vie ? Et comment en construire le sens ? Dans le cadre du débat collectif, le sens se trouve à l’intersection du refus du non-sens du travail, du bon sens de ce dernier, et d’une quête d’un projet plus élevé.

2. Thème : Lundi 14 décembre 2015 de 19h30 à 21h30

Parce qu’il n’y aura personne pour réparer après toi. Ecologie et éthique biblique.
     Nous pensons que si une divinisation de l’homme peut aboutir aux pires dérives contre la nature, et en fin de compte contre l’homme, une divinisation de la nature ne peut qu’aboutir à la négation de l’homme.  C’est pourquoi, et dans le respect de la liberté de toute la conscience, il nous paraît que le discours biblique de la création, par sa symbolique, fournit une excellente garantie contre un type de dérives dont les dernières décennies ont montré qu’elles n’étaient pas imaginaires.

3. Thème : Lundi 11 Janvier 2016 de 19h30 à 21h30

Oser parler du handicap; Approche biblique et institutionnelle

     L’opinion publique attribue souvent à l’institution religieuse une fonction spécifique d’accueil de ceux qui sont coupés des moyens ordinaires d’accès à leur humanité. Il n’est donc pas illégitime de s’interroger sur la façon dont cette fonction pour les handicapés est effectivement remplie, et sur ce que l’institution religieuse s’inspirant de la tradition juive devrait offrir concrètement sur ce plan.

 

4. Thème : Lundi 15 Février 2016 de 19h30 à 21h30

La vieillesse, faut-il en avoir peur ? Approche judaïque, approche contemporaine.

    De nos jours, la médicalisation extrême, la gérontologie a conduit à considérer la vieillesse comme une maladie à guérir, et comme on ne guérit pas de la vieillesse, nombre de vieillards finissent au fond d’un bâtiment hospitalier. Les plus fortunés échappent aux mouroirs, mais pas à l’abandon et à l’oubli, derrière les murs d’une institution de luxe où l’on attend la mort. Aujourd’hui on ne dit plus « vivre et mourir » mais passé un certain âge, « vieillir et mourir » Il nous semble que les sociétés qui conçoivent le parcours des âges comme une ascension, devraient postuler à une perception de la vieillesse plus valorisante. Pour la Torah, vieillir est un devenir.

5. Thème : Lundi 14 mars 2016 de 19h30 à 21h30
 
Tout est-il pardonnable ?  Entre la dette et l’oubli, approche talmudique, approche historique.

    Nous sommes pris dans une sorte de piège. D’un côté, il n’y a plus de responsables, plus de coupables, dans une société dont les mécanismes sont devenus d’une telle complexité que l’indifférence règne : la seul issue est alors une révolte contre l’injustice du système. De l’autre côté, il y a eu la lucidité sans faille des bourreaux nazis, face auxquels le pardon serait une trahison totale. De notre temps, ainsi par défaut ou à l’inverse par excès de lumière, la faute échapperait au pardon. Le pardon est-il devenu une parole impossible, irrecevable ?

 

6. Thème : Lundi 11 avril 2016 de 19h30 à 21h30

L’alibi de la solidarité : un déni de la fraternité ? Interrogations juives, interrogations modernes.

    Entre le déni de la fraternité et l’alibi de la solidarité : une contribution juive pour penser la fracture sociale et l’exclusion moderne. Car l’exclusion moderne, la fracture sociale ne sont pas à notre sens une fatalité mais la conséquence directe d’un déni de fraternité entre les hommes. C’est à l’étude de cette négation et à l’analyse de ses effets souvent destructeurs sur l’humain que cette approche talmudique est consacrée.

 

Informations complémentaires: 

15 € la séance

 

Séance(s): 
Lundi, 11 Avril, 2016 - 19:30
Référence:
SJA15
Prix: 
15,00 €
Prix étudiant: 
8,00 €