- Accueil
- L'institut
- Женские бежевые сникерсы на платформе танкетке зимние кроссовки теплые на меху эко-кожа зима — цена 1480 грн в каталоге Сникеры ✓ Купить женские вещи по доступной цене на Шафе , Украина #175819778
- adidas nemeziz laceless orange black friday deals , Украина #150898833 , Кроссовки adidas superstar black/адидас суперстары — цена 2000 грн в каталоге Кроссовки ✓ Купить женские вещи по доступной цене на Шафе
- Air Jordan 2012 Lite 'White Black'
- nike air stab 10.5 for sale free printable women
- NovogasShops - las jordan lifestyle graphic duffel - Air las jordan Retro 6 'Jungle Tiger' Customs by V.A.B.
- air jordan 1 retro high og chicago on foot
- Nike KD 15 Aunt Pearl Release Date
- girls air jordan 1s og valentines day black hyper pink white 881426 009
- air jordan 1 retro high og hyper royal
- Air Jordan 4 Military Black On Feet DH6927 111
- Présentation
- Le conseil académique
- Les enseignants
- Les partenaires
- L'Université Numérique UNEEJ
- La Chaire Jacques Toledano
- La chaire André Neher
- Le Prix Haïm Zafrani
- Recrutement
- Etudier
- Publications
- Actualités
- Soutenir
- Contactez-nous
Buy Cheap Pandora Charms Online, Charms Pandora Pas Cher Buy Cheap Pandora Charms Online, Charms Pandora Pas Cher, Charm en lata de ley y Pandora Shine con grabado In my heart
« L’écriture d’Élie Wiesel (1928-2016) : entre littérature et engagement » Colloque/journée d’études du dimanche 7 décembre 2025
À l’occasion du vingtième anniversaire de sa fondation, l’Institut universitaire d’études juives Élie Wiesel a proposé un colloque à l’œuvre littéraire d’Élie Wiesel, marquant simultanément le dixième anniversaire de sa disparition. Cette double commémoration a offert l’opportunité d’interroger, non la figure morale souvent invoquée, mais l’écriture elle-même : son geste, sa langue, sa densité formelle et spirituelle. Le colloque, tenu au 119 rue La Fayette, a rassemblé un public nombreux, présent sur place, en visioconférence et en replay, et s’est déployé autour de trois tables rondes thématiques.
La séance s’est ouverte par une vidéo introductive présentant les grandes étapes biographique de la vie d’Elie Wiesel, suivie du message de bienvenue de Gad Ibgui, directeur général de l’Institut, qui a souligné la pertinence et l’actualité de l’œuvre wieselienne.
Sandrine Szwarc qui coorganisait l’événement avec Anny Dayan-Rosenman a ensuite présenté le colloque en situant les enjeux de cette journée. L’historienne a rappelé que l’année 2025 constitue à la fois le vingtième anniversaire de l’Institut et le dixième anniversaire de la disparition de Wiesel, deux jalons qui ont servi de déclencheurs à cette réflexion collective. La présentation insistait sur la nécessité d’aborder l’œuvre au plus près du texte : non comme un simple prolongement de la dimension morale de l’auteur, mais comme un travail rigoureux de langue, de rythme et de forme.
S’appuyant longuement sur un extrait des Mémoires (Tous les fleuves vont à la mer), Sandrine Szwarc a mis en évidence la conception wieselienne de l’écriture : un « plaisir pénible », un acte de fidélité, un risque assumé comparable à la tension nécessaire pour faire vibrer une corde de violon, un espace de mystère où « chaque phrase contient une vie ». L’écriture, telle que Wiesel la conçoit, apparaît comme une traversée vers les « profondeurs insondables de l’être », une obligation intérieure tournée contre l’oubli, presque un acte de foi autant qu’un acte littéraire.
A sa suite, la lecture d’extraits choisis d’œuvres d’Elie Wiesel a été confiée au comédien Philippe Bozo et à l’universitaire Michèle Tauber. La lecture magnifique lecture à deux voix, sobre et précise, a permis d’entrer immédiatement dans la matière textuelle de Wiesel.
Anny Dayan Rosenman, maîtresse de conférences émérite et spécialiste de littérature du témoignage, a ensuite prononcé la communication d’ouverture :
« À la croisée des mondes et des générations. Le dialogue, une modalité essentielle de l’univers wieselien ».
Elle y a montré comment l’écriture de Wiesel tisse sans cesse des passages entre générations, entre cultures, entre traumatismes et reconstructions, et comment le dialogue constitue la forme même de cette circulation.
La première table ronde a interrogé la manière dont Wiesel affronte les violences historiques, politiques et existentielles, et comment l’écriture devient simultanément témoignage, résistance et mise à l’épreuve. Nelly Wolf, dans « Camus, Wiesel et la question de la violence politique », a mis en perspective deux écritures qui, chacune à sa manière, tentent de circonscrire la violence sans la simplifier. Fanny Arama, dans « Fureurs performatives dans l’œuvre de Wiesel », a analysé les formes discursives et stylistiques par lesquelles la colère devient un geste littéraire. Danielle Cohen-Levinas, dans « En désespoir de cause », a interrogé le lieu de l’impasse et du désespoir dans la construction éthique wieselienne. Roger-Pol Droit, dans une intervention vidéo (« Le lieu de Jérusalem. Élie Wiesel dans la littérature française »), a ouvert une réflexion sur la place symbolique de Jérusalem dans l’œuvre de Wiesel.
La deuxième table ronde a exploré le rôle décisif de l’étude et de la tradition, notamment hassidique, dans la formation intellectuelle et spirituelle de Wiesel.
Dans son intervention « Élie Wiesel : la tradition et l’étude », Claude Birman a proposé une étude sur l’incipit du deuxième tome de ses Mémoires, mettant en lumière la continuité qui relie écriture littéraire et étude des textes. Puis Francine Kaufmann, dans « Héritages du hassidisme chez Wiesel », a exploré à bâtons rompus les filiations mystiques et spirituelles dans l’œuvre. Enfin, Sandrine Szwarc, dans « Élie Wiesel et la Nouvelle Jérusalem », a analysé la manière dont Wiesel a fait sienne le notion de Toledot (engendrement des générations) au sein de l’Ecole française de pensée juive dont il fut un des représentants.
La dernière séquence a examiné l’écriture comme espace translinguistique et transculturel, nourri par la pluralité des mondes traversés par Wiesel. Myriam Ruszniewski-Dahan, dans « La poétique de l’exil chez Wiesel », a montré comment l’exil structure la dynamique narrative. Delphine Auffret, dans « Figures féminines de la tradition et de la modernité chez Wiesel », a exploré les représentations féminines dans l’œuvre. Et Michèle Tauber, dans « Elie Wiesel : la traversée des langues », a rappelé remarquablement la présence multiple du yiddish, de l’hébreu, du français et de l’anglais dans l’œuvre.
Une vidéo a conclu la journée montrant Élie Wiesel chantant « Ani Maamin », sur scène, une prière qui rappelle : « Je crois d’une foi parfaite dans la venue du Messie, et même s’il tarde, malgré cela, j’attends chaque jour sa venue. »
La journée s’est conclue par un salon du livre et un buffet convivial, prolongeant les discussions dans une atmosphère chaleureuse.
Cette journée d’étude a témoigné l’actualité de la recherche consacrée à l’œuvre d’Élie Wiesel. Elle a rappelé que son écriture, toujours en demeure un champ d’exploration fertile pour les études littéraires, philosophiques et historiques contemporaines. En replaçant l’œuvre au centre de l’analyse, le colloque a permis d’en montrer la richesse formelle, l’exigence éthique et la portée toujours actuelle.
REPLAY : Inscrivez vous sur le lien suivant, vous recevrez le replay du colloque à voir à votre convenance durant l'année universitaire 2025-2026





